Accueil A la une «Le Pont», le nouveau film de Walid Mattar fait sa tournée nationale : Un film pop

«Le Pont», le nouveau film de Walid Mattar fait sa tournée nationale : Un film pop

Prix national de la 35e édition des Journées cinématographiques de Carthage, le film «Le pont» de Walid Mattar entame sa tournée nationale à travers les différentes salles du pays. Il réunit à l’écran Saif Omrane, Mohamed Amine Hamzaoui, Sarra Hannachi, Issam Absi et Zohra Chtioui.

La Presse —«Le pont» est le deuxième long métrage de fiction de ce réalisateur qui a fait ses premières armes à la Fédération tunisienne des cinéastes amateurs. Le premier, intitulé «Chirch» (titré «Vent du nord» en français) et sorti en 2017, lui a valu 3 prix aux JCC.

Avec son nouvel opus, Walid Mattar confirme cette veine socialisante qui marque son œuvre, mais cette fois avec une forme disons plus grand public et un tout autre rythme, un peu façon comédie-dramatique. Dans son premier film «Chirch», purement social (à la référence Ken Loachienne), qu’il a coécrit avec Leyla Bouzid et Claude, Mattar a souligné l’immuabilité de la condition ouvrière et la solidarité secrète entre deux ouvriers séparés par la Méditerranée, un Français et un Tunisien. Dans «Le pont», la question sociale, quoique centrale, apparaît plus en filigrane pour évoquer les disparités sociales, l’engouement de la jeunesse pour l’ascension sociale rapide et facile, la consommation accrue de drogues dures dans notre pays, la corruption policière, et fait même référence à la pratique inhumaine de l’abattage des chiens errants. Le film nous embarque dans les péripéties d’un trio détonant, formé par Tarak dit Tita, un rappeur inconnu campé par Saif Omrane; Foued, un réalisateur ami de Tita, interprété par Mohamed Amine Hamzaoui, et Safa, une étudiante instagrameuse, jouée par Sarra Hannachi (qui bouffe l’écran!).

En quête d’argent, les trois se rencontrent sur le tournage d’un clip amateur (celui de Tita) qui tourne à la dérision. Tita, avec son misérable budget, négocie le faible cachet de l’inflexible Safa à qui on a fait appel pour figurer dans le clip. Cette dernière se fait un peu d’argent en réalisant des live des bijoux qu’elle vend sur Instagram. Foued s’occupe de la réalisation et de la logistique. Ces trois personnages incarnent à merveille les clichés des univers ou métiers qu’ils représentent. Le ton un peu déglingué, annoncé dès la première séquence, promet une belle échappée humoristique. Tita se la joue star et espère tourner sur un yacht. Il aura une barque de pêcheur à la place. Lors du tournage en mer, le trio tombe sur un paquet flottant sous son embarcation. Le récit prend alors une tout autre tournure.

Charger plus d'articles
Charger plus par Meysem MARROUKI
Charger plus dans A la une

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *